BTS Cybersécurité, Informatique et réseaux, Électronique - option B (Électronique et réseaux)

Index de l'article

 

 

 

 

 

 

Les étudiants de la section de techniciens supérieurs de Systèmes Numériques, Électronique et communication (BTS SN EC) du Lycée Rouvière ont visité l’Atelier Industriel de l'Aéronautique de Cuers-Pierrefeu (AIA) accompagnés de leurs professeurs.

Le but de cette visite était de faire découvrir à nos étudiants les missions l’AIA et de leur présenter les opportunités en termes de recrutement et d’alternance.

Présentation de l'AIA

Très chaleureusement accueillis, autour d’un café, les responsables de la division équipements et ressources humaines nous ont présenté l’AIA Cuers.

L’AIA Cuers est un établissement d’état qui fait partie du Service industriel de l'aéronautique SIAé. Le SIAé est un service relevant de l’Armée de l'air et de l'espace. Plus de 90% des personnels de l’AIA Cuers sont des civils.

Avec plus de 1000 personnes sur le site, l’AIA est en charge de la maintenance industrielle des aéronefs des forces armées qui lui sont confiés (Maintien en Conditions Opérationnelles MCO), mais aussi de l’adaptation de leurs équipements aux nouveaux standards :

  • L’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2).

  • L’avion de guet aérien Hawkeye (E2C).

  • L’hélicoptère Caïman (NH90).

  • Les hélicoptères Dauphin/Panther.

La Division Équipements de l’AIA Cuers intervient dans les opérations de maintenance NTI2 et NTI3 (Niveau Technique d’Intervention). Ces niveaux de maintenance requièrent un haut niveau d’expertise à tous les niveaux de qualification : ouvriers d’état, techniciens à statut d’ouvriers (TSO), ingénieurs….

Le Pôle Conception est un bureau d’étude, avec près de 100 personnes, c’est le plus important du SIAé. Il intervient dans des projets de rénovation d’aéronefs, de modification ou conception des systèmes embarqués, de test ou de simulation.

Que ce soit dans la maintenance ou la conception, l’AIA exerce dans tous les domaines : électronique, informatique, hydraulique, mécanique ou électromécanique. Évidement c’est dans les domaines de l’électronique et de l’informatique embarquée que les compétences de nos étudiants de BTS SN seraient les plus appréciées :-)

Deux exemples de poste accessibles à partir d’un BTS SN EC, nous ont été présentés. Tout d’abord, le statut d’ouvrier de l’état, qui, comme son nom ne l’indique pas, s’apparente plutôt à une fonction de technicien. En effet, avec un niveau de recrutement à BAC+2 et des rémunérations qui vont de 1700 à 3700 € nets, cela n’a pas grand-chose à voir avec l’idée que l’on peut se faire d’un « Ouvrier ». Puis le statut de Technicien sous Statut d’Ouvrier (TSO), nous a été présenté. Ce statut est accessible pour les « électroniciens » par promotion interne et leur permet d’évoluer dans leur niveau d’expertise avec des rémunérations allant de 2400 à 3900€ net !

Les étudiants et professeurs ont été très intéressés par cette présentation qui a été suivie d’une série de questions-réponses.

 

Cette visite a été très intéressante et enrichissante pour nos étudiants. Ils ont pu constater l’adéquation de la formation dans notre BTS SN EC avec la réalité industrielle du terrain. En effet, même si notre lycée ne dispose pas d’équipements aussi perfectionnés (et aussi coûteux !) que l’AIA Cuers, les 3 premières activités présentées font partie de notre formation : analyse du fonctionnement interne des cartes électroniques, techniques d’assemblage de composants CMS, rédaction et réalisation de tests unitaires, d’intégration…

Quelques étudiants se sont vus intéressés par une candidature à l’AIA que ce soit pour une formation d’ingénieur SeaTech en alternance ou par un recrutement comme « ouvrier d’état »

Nous tenons à remercier très chaleureusement l’ensemble des personnels de l’AIA Cuers et nous formulons le souhait que cette visite soit la première étape d’une future collaboration.

 

 

  Visite de la Division Équipement

La première activité que nous avons découvert est celle du « reverse engineering ». L’AIA est en charge des équipements de vol pour leur maintenance, mais aussi, pour leur mise à niveau et leur intégration dans un nouveau système. Dans ce contexte, il peut être nécessaire d’analyser le fonctionnement de cartes électroniques dont on a pas le schéma. Cette analyse nécessite à haut niveau de qualification du personnel (ici un TSO), mais aussi des outils performant d’analyse. L’AIA dispose d’une machine de test à sondes volantes (flying probes test). Cette machine permet d’identifier « rapidement » les connexions entre les composants de la carte électronique, mais, c’est bien le technicien qui interprète ces informations pour en sortir un schéma électronique exploitable.

Une fois que le technicien a localisé un composant électronique en panne, il est nécessaire de le dessouder puis de ressouder un composant neuf. Dans les cartes électroniques actuelles, les composants sont très petits, on parle de composants montés en surface (CMS). Nous découvrons avec Cédric, technicien AIA, ancien étudiant du BTS SN EC de notre lycée (promo 2009), le fonctionnement d’une machine très perfectionnée chargée d’effectuer ces opérations de façon automatisée. Cette machine, préchauffe le circuit imprimé, puis une buse chauffe le composant pour faire fondre la brasure (étain) et retire le composant. Cédric nous explique qu’il est nécessaire, pour éviter de détruire la carte électronique de suivre des gradients de température très précis. Une fois de plus, nous constatons le haut niveau d’expertise du personnel de l’AIA !

Le poste suivant nous permet de découvrir un banc de test ATEC Automatic Test Equipment Complex

En aéronautique, aucun équipement ayant subi des modifications ne peut être remonté dans l’aéronef sans avoir subi une batterie de tests visant à vérifier son bon fonctionnement et ses spécifications. La machine qui nous est présenté, par un technicien en instrumentation (issu du BTS CIRA de notre lycée), est composé d’un ordinateur associé à des générateurs et des appareils de mesures qui effectuent l’ensemble des tests de façon automatisée. Ces obligations de validation du matériel sont issues de normes aéronautiques civiles auxquelles tout aéronef est soumis (même militaire !).

Enfin, nous nous sommes dirigés vers un hangar où nous avons pu découvrir la finalité de toutes les activités précédentes : assurer la maintenance et l’évolution technologique d’aéronefs. Nous découvrons l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 dans sa toute nouvelle version au standard 6. Il s’agit d’un avion, impressionnant par sa taille et nous pouvons observer plusieurs avions à différents stades de mise à niveau. Le personnel en charge de cette partie, n’est pas spécifiquement « électronicien », néanmoins, il nous est précisé qu’un électronicien peut parfaitement intervenir à ce stade de la maintenance (mise au point, dépannage…). Malheureusement, nous n’avons pas pu monter à bord, pour des raisons évidentes de sécurité, mais c’est la partie de la visite qui fut la plus « impressionnante » pour nos étudiants.