Maison des 4 frères
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Dans le cadre du projet Eco Ecole sur le thème de "L'alimentation"; des élèves volontaires de 2ndeB, E, H et J ont bénéficié de deux journées à la "Maison de la nature des Quatre Frères" au Beausset.
- Journée du jeudi 7 mars 2013 :
Cette première journée, qui a pour but d'ouvrir l'esprit et d'accroître la culture générale, s'articule en deux ateliers :
-"L'agriculture, c'est la vie !"
-"Cette terre qui nous nourrit"
L'autarcie au 19ième siècle, à la Maison des 4 Frères, nécessitait : du maraichage (tomates, poivrons,...), le stockage de fruits secs (figues, abricots, amandes,...),de céréales (épautre,...), la chasse (sangliers, chevreuils, grives, perdraux, lièvre, rigaou, cerfs,...), l'élevage (cochon, mouton, chèvre, lapin, poules,...), la cueillette (mures, arbouses, glans, pignons, jujubes, coings, grenades, kakis, salades sauvages, racines...).
En Provence l'agriculture s'adapte au terrain et au climat. On effectue des cultures en terrasse (restanques en pierres sèches). Plus la pente est forte et plus la restanque est inclinée. Les interstices permettant l'évacuation des eaux de ruissellement et d'irrigation. Les cultures nécessitant le moins d'eau sont en haut. Cela évite l'érosion sur les terrains en pente. On ne s'installait que si le sourcier et le puisatier avait détecté la présence d'eau. Ils utilisent une baguette de sourcier d'environ 15cm, en bois de noisetier sauvage.Ils connaissent aussi très bien les plantes liées à la présence d'eau : "Où il y a un figuier ou un peuplier, il y a de l'eau". Des réservoirs de pluies, construits dans une pente, permettaient l'irrigation du potager et l'abreuvage des animaux.
- de petites feuilles pour limiter l'évaporation ;
- des poils pour fixer l'humidité de l'air et limiter la transpiration, comme chez le ciste cotoneux, ou sur l'envers de la feuille de romarin ;
- des feuilles en forme de goutière pour le refroidissement (effet Venturi) ;
- la production d'huiles essentielles. Plus il fait chaud, plus elles s'évaporent, ce qui entraine un refroidissement de la feuille.
Nous découvrons l'approche des naturalistes sur le monde minéral, mais aussi sur la faune et la flore locale, méditerranéenne. Le sol lie ces trois mondes (animal, végétal et minéral). Il est vivant ! Il y a 400 millions d'années, la vie s'installe sur la roche et de la terre apparait. En Provence, le sol atteint une profondeur de 4 à 5 cm en 10 000 ans. Dans certaines régions, il y fait plusieurs mètres.
La vie dans le sol est multiple : fourmis, vers de terre, larves (de cigales), mulots (rongeurs), blaireaux et taupes (insectivores), cloportes (crustacés à 14 pattes), tortues, bactéries,…
Qu’y-a-t-il d’autre dans le sol ?
De l’air, des pierres, de l’argile, des êtres vivants, des sels minéraux, des débris de végétaux morts, des cadavres d’animaux, des excréments…
A quoi sert le sol ?
-Il nourrit les végétaux
-Il retient l’eau. C’est une éponge.
-Il joue le rôle de support.
-Il est un habitat pour de très nombreuses espèces.
-Par les plastiques. Rappelons que dans l’océan Pacifique une surface comparable à 5 fois la France est couverte de plastiques sur une épaisseur de 50cm !
-Par les engrais et pesticides. La France est le 1° utilisateur de ces substances chimiques en Europe et le 3° dans le monde. Mais peu de critique du monde agricole sont médiatisées !
En France on est dépendant du sol : « On mange du sol transformé ». Et pourtant, seul un labo en France étudie le sol : Le LAMS (http://www.lams-21.com/artc/1/fr/) (M. et Mme Bourguignon-You tube-Vidéo conférences).
80% des êtres vivants, qui vivent sur notre planète, sont dans le sol, les 20% restants se retrouvent dans la biosphère. Il y a une incroyable diversité dans le sol !
Le sol s’est formé à partir du travail de l’érosion. La roche nue a été colonisée par des lichens (symbiose entre champignon et algues ; 1° êtres vivants étant sortis de l’eau).Très peu de gens sont informés que le sol se fabrique, et comment il se fabrique.
La litière est un matelas souple qui cache la terre et amortie la pluie. Elle est constituée de feuilles, fruits secs, brindilles, paille, excréments,…Sans elle, la pluie impacte le sol en le tassant ; il devient dur, lisse et imperméable à la pluie. Sous la litière, il y a l’humus (doux, noir, souple, au parfum de champignon) où les décomposeurs dégradent les fragments de feuilles et dont les excréments (90% de l’humus) correspond au compost de la forêt.
-agriculture traditionnelle
-agriculture biologique
-permaculture
-agriculture biodynamique…
L’objectif est de se nourrir pour être en bonne santé ; mais après-guerre, on se nourrit pour se faire plaisir (cf. messages publicitaires) et ce n’est pas toujours en accord avec les règles d’hygiène alimentaire (problème d’obésité).
Parmi les erreurs de pratiques, il y a :
-le labour profond des sols ;
-les vermifuges donnés aux herbivores polluent le sol, seules les chèvres (rustiques) ont un bon crotin.
Une loi de 1975 interdit de brûler les déchets végétaux, mais personne ne l’applique ! Pourtant, avec des déchets tels que les BRF (Bois Rémanents Fragmentés) on apporte du carbone au sol, et avec le fumier, on satisfait l’apport d’azote. Ce compost naturel demande quelques mois à se fabriquer.
-on associe BRF, herbes de tonte, fumier, paille, compost et terre pour effectuer des buttes de culture qui offre une plus grande surface de culture ;
-on associe les espèces pour profiter de la collaboration entre plantes ;
-on utilise les auxiliaires :
Quels matériaux pour quels insectes ?
Pour faire des achats éco-responsables il faut bien regarder les étiquettes (logos, labels,…).Certains labels bio sont reconnus pour leur très bon cahier des charges, comme Demeter ou Nature progrès. Il est vrai qu’acheter bio est un peu plus cher, mais c’est aussi un investissement pour sa santé future, et pour le respect dans la culture des sols.
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